La qualité du cinéma français contemporain

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Le classique thème du cinéma français réside dans les rapports humains. Ces dernières années, il a su intelligemment se renouveler en actualisant ces rapports, étudiés et décortiqués dans un cadre plus contemporain et donc plus ciblés. Le relationnel exploité par des dialogues poussés ainsi que des personnalités au caractère profond (exemple : Jaoui-Bacri, Luchini, etc.. ) sert de base à cette actualisation où l’on voit désormais des personnages auxquels on s’identifie plus facilement. Je pense, par exemple, au « cœur des hommes. »Qui ne s’est pas reconnu dans ces personnalités caricaturées ? En général, ces films traitent de crises profondes subies par les protagonistes. A l’origine, on peut y trouver un manque qui produit ce mal être. Comme dans « jeu d’enfants », où les personnages ne se suffisent pas de cette vie en société trop classique. On y dépeint une relation attirante mais dangereuse ce qui la rend si intéressante et si exceptionnelle(peut être un brin perverse parfois). Dans un genre plus rêveur et plus optimiste, « Amélie Poulain » exprime un manque de magie et de spontanéité dans un quotidien fade et triste. Enfin dans un constat objectif d’échantillons très représentatif, Yvan Attal(« ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants ») nous montre trois amis très proches mais différents (notamment dans leur approche du relationnel sur le couple), ressentant chacun un manque surtout d’ordre affectif, spirituel. Ancrés dans la société, ils ne se suffisent pas de leur cadre de vie, même si parfois on(les spectateurs) et ils(les personnages) pouvaient le croire.

Malgré une certaine ardeur à transmettre la nécessité d’intégrer cette vie en société, il en ressort dans la vie comme au cinéma qu’il existe un manque ressenti par tout à chacun. Plusieurs facteurs en sont la cause : Le manque de magie, la solitude, le manque d’épanouissement, de liberté, d’amour, d’originalité ou de spontanéité. L’une des solutions (s’il en est une) serait de s’intéresser à quelque chose ou quelqu’un. Mais ce qui nous manque ne suscite t-il pas notre intérêt ?

Kwisatz Aderach