Los Fastidios

Vous connaissez Los Fastidios ? Probablement que oui, peut-être que non,.... pourtant Los Fastidios   est un exemple pour les jeunes groupes qui se lancent. En effet, grâce à un réseau     compétent,  des actions militantes, un engagement sans faille sur scène, le  groupe de Vérone a su se forger un nom au delà des frontières de la péninsule Italienne  . Après avoir sillonné toute l’Europe et le Canada, après avoir sorti plus de 10 albums , il était temps de rencontrer le groupe à l’occasion de  la sortie de leur dernier album « siempre contra », petite interview du groupe qui va débarquer en mai en France pour nous assener de ces riffs vengeurs et de son punk rock démoniaque. Oscillant entre le street punk mélodique, le ska et la oï music anglaise des eighties, Los Fastidios envoie un son puissant , efficace, à écouter de toute urgence.  

Interview avec Enrico, chanteur des Los Fastidios :

Comment définiriez-vous votre musique ?

Nous avons toujours aimé la définition de street punk… Notre musique est un ensemble de sonorité qui sont un mélange de nos diverses influences. Sincèrement nous n’avons jamais eu de muses ou de modèles auxquels nous inspirer. Sans aucun doute on peut apercevoir différentes influences dans notre musique, mais elles ne sont ni voulues, ni recherchées . Notre musique est le fruit de notre culture musicale, elle nous accompagne durant nos tournées, en studio chez KOB, au boulot…Nous sommes persuadés d’avoir un style musical qui nous est propre.  

En France, les gens font l’amalgame entre skinhead et Néonazi, qu’en pensez-vous et quel est pour vous le mode de vie Skinhead ?

Pas seulement en France ! Le mouvement skinhead est apparenté au mouvement Néonazi, et c’est du en grande partie aux mass médias qui ont contribués à déblatérer des saloperies sur une culture qui représente le 1er^r mouvement de jeunes prolétaires multiethniques et multiraciales  du 20éme siècle. En tant que groupe, nous avons toujours appuyé toutes les valeurs Skinhead, anti-fascistes et anti-racistes que ce soit SHARP ou RASH. Ce n’est pas un style préfabriqué, mais une attitude qui dépasse le code vestimentaire Fred Perry, doc Marten’s. Antifascismes et anti-racismes sont des valeurs protégées  par notre scène skinhead. Ces valeurs sont mises en avant par un élément fondamental, la musique, l’engagement social, la lutte quotidienne pour le travail, le droit au logement, un monde meilleur. Ne jamais oublier les origines multiethniques de cette culture, se confronter et se rapporter toujours à la réalité qui nous entoure.

Quels sont vos rapports avec les autres groupes de la scène Italienne tels que La Banda Bassotti ou Klasse Kriminale ?

Ce sont 2 groupes pour lesquels nous avons beaucoup d’estime. Avec Klasse Kriminale, nous sommes liés par une amitié de très longue date avec Marco Balestrino (NDLR : fondateur et leader du groupe), nous avons partagé beaucoup de choses et il nous arrive très souvent de collaborer et de jouer ensemble en Italie et à l’étranger. Avec la Banda Bassotti ,les rapports sont bons mêm,e si nous avons joué très peu ensemble.

Vous êtes de fervents défenseurs des droits des animaux, comment se traduit au jour le jour ce combat ?

La lutte pour les droits des animaux est un des sujets qui nous tient le plus à cœur depuis toujours, nous soutenons beaucoup de causes pour la protection des animaux et avant tout, celle soutenue par l’association  Chiudere Morini   née par la volonté de certaines personnes de faire fermer un élevage camp de concentration pour les animaux qui se trouve à San Polo d'Enza (Reggio Emilia). DDans ce lieu on élève Chien ( Beagle), Cobayes, Lapins etc… destinés à la vivisection. Je suis d’avis que le respect des hommes et de notre planète passe par le respect de tous les êtres vivants sur cette terre, et si tel était le cas, les choses seraient meilleurs pour tout le monde. Je suis végétarien ainsi que ma famille et quelques membres du groupes.

Vous chantez une chanson en Français dans « Siempre contra », qui s’appelle « Le Petit Drapeau », pourquoi en Français ? Et êtes-vous en contact avec des groupes Français ?

Il n’y a aucune référence à le France dans cette chanson, je parle un peu Français, ça sonnait bien, c’est sorti comme ça ! Ce n’est pas la première que nous chantons, dans « Ora basta » , nous reprenons « partisans » des Brigada Flores Magon que nous adorons. Nous avons eu toujours beaucoup d’amis en France comme Skarface, Ya basta, J’aurais voulu, Skuds & The panic people, Les néophytes, Bolchoï, Skawar et bien d’autres… ! Ce printemps nous faisons une tournée en France, et nous avons hâte d’y être !!

     CLIP "ANIMAL LIBERATION" Los Fastidios cliquer à droite sur la souris, et enregistrez la cible sous.... z'avez plus qu' l'ouvrir! 

"Un clip choc, contre la maltraitance des animaux, fight for animals !"

Love Music

Hate Racism

                                                             CONTACT :       Los    fastidios

« siempre contra »

kob records

via cantarane, 63/C

I-37129n VERONA

info@losfastidios.com

info@kobrecords.com

www.kobrecords.com

www.losfastidios.com

LOS FASTIDIOS FRANCE TOUR 2005:

13. 05 LE JARDIN MODERNE #  RENNES (F)

14. 05 LE LOCAL # BORDEAUX (F)

15. 05 BAR DES ARENES # LIMOGES (F)

17. 05 LE LOCAL # MARSEILLE (F)

19. 05 LA CAVE AUX POETES # ROUBAIX (F)

02. 06 T.B.A. # DUNKERQUE (F)

03. 06 MAROQUINERIE # BARRICATA FESTIVAL # PARIS (F)

04. 06 LE GRILLEN # COLMAR (F)

25 mars sort le 1^er live du groupe « SOPRA E SOTTO IL PACO- LIVE ‘04 »

En Avril sortira le 1^er DVD avec des images de la tournée 2003-04 + 2 concerts, Prague et Milan + 4 clips vidéos

Le Mouvement Skinhead

         Comme la mode des rudeboys, le mouvement skinhead commence en Jamaïque peu après Le mouvement skinhead a commencé avec les débuts du ska. C’est vers la fin des années 60 qu’ils y sont le plus nombreux. Les skinheads n’avaient souvent pas les cheveux totalement rasés, mais très courts. Ils portaient T- shirts, jeans,  " Doc Martens " à coque et bretelles et venaient pour la plupart de la classe ouvrière. Ils écoutaient, comme les rudeboys, reggae, ska et rocksteady. Les similarités avec les rude boys étaient nombreuses et ils étaient aussi souvent le thème de chansons : " Crazy Baldhead " des Wailers, " Skinhead Train " de Laurel Aitken... Les skinheads n’étaient pas (et ne seront jamais ?)des enfants de cœurs : ils étaient souvent antisociaux et parfois violents. Ils n’aimaient pas les hippies parce qu’ils étaient sales alors qu’eux étaient plutôt fier de leur allure et de la classe ouvrière qu’ils représentaient. C’est d’ailleurs bien dommage qu’ils n’aient pas adopté l’ambiance peu violente des hippies. Toutefois, ils étaient pour l’unité, l’égalité raciale et sociale. D’ailleurs, avant d’être plus connus comme chanteurs de reggae, Peter Tosh et Bob Marley n’avaient pas de cheveux et jouaient  du  ska !                                                                              

 Vers 1973, on retrouve le mouvement skinhead en Angleterre et après le léger déclin du reggae et l’arrivée du rock n’ roll, un groupe de Wolverhampton, " Slade ", fit découvrir aux skins un nouveau style de musique : le " Oi ! ". Puis vint l’arrivée des Clash, des Sex Pistols et du punk en général, qui est assez proche du " Oi ! " pour les oreilles peu habituées. C’est à partir de 1977 que la culture skinhead, du se battre contre le Front National fasciste anglais dont les militants décidaient d’apprivoiser le côté un peu militaire du look des skinheads. Des bandes de jeunes fachos se formaient et accusaient les immigrés de prendre leur travail. Ces jeunes néo-nazis étaient anti - noir, antisémite et anti - communiste.                             

      La culture skinhead américaine, a quant à elle démarré vers 1975. Elle était considérée comme une variante peu importante de la culture punk. La mouvance des skinheads d’extrême droite y a démarré une dizaine d'années plus tard avec le " American Front " et poussé par le Ku Klux Klan. C’est en 1989 à Minneapolis, que vient l’idée de former une organisation de skins anti - fasciste qui combattrait l’injustice sociale et raciale. Son nom était le " Syndicate ". Depuis, il existe plusieurs grandes associations de skinheads d’extrême gauche tel que les RASH (Red & Anarchist SkinHeads ) ou la plus grande, qui c’est étendue dans le monde entier, les SHARPs (SkinHead Against Racial Predjudice). Les SHARPs se sont formé à San Diego aux Etats - Unis. Beaucoup de groupes de Oi ! et de ska actuels sont issus de la culture SHARP ou RASH comme par exemple les allemands de " No Sports " ou les parisiens de "Brigada Flores Magon »

Interview by Manu, traduction Rosanna